Le triangle de Karpman est un outil essentiel pour comprendre les jeux relationnels inconscients qui s’installent dans nos échanges.
Ce modèle, appelé aussi triangle dramatique, décrit trois rôles : la Victime, le Sauveur et le Persécuteur (ou Bourreau).
Ces rôles s’enchaînent dans un cycle de tension et d’incompréhension où chacun tente d’obtenir reconnaissance, amour ou sécurité.
Apprendre à repérer ce triangle, c’est commencer à reprendre votre place, à poser vos limites et à sortir de schémas énergivores !
La Victime se sent impuissante, rejetée ou incomprise.
Elle attire souvent le Sauveur par son besoin d’aide.
Mais sous cette posture se cache une difficulté à reprendre son pouvoir personnel.
Tant qu’elle reste dans l’attente, elle nourrit le déséquilibre.
Le Sauveur veut aider, apaiser et réparer.
Il agit souvent sans que l’autre n’ait rien demandé.
Ce besoin d’être utile peut cacher la peur d’être inutile ou rejeté.
Mais à force de donner, le Sauveur s’épuise ou se sent frustré.
Le Persécuteur (ou Bourreau) cherche à avoir raison, à contrôler ou à dominer.
Derrière cette attitude ferme se cache souvent la peur de perdre le contrôle.
Il utilise la critique ou la colère pour ne pas ressentir sa vulnérabilité.
Dans le triangle de Karpman, chacun de ces rôles s’alterne sans cesse.
Un Sauveur peut devenir Victime, une Victime peut devenir Bourreau.
Ce cycle tourne tant que personne ne prend conscience de ce qui se joue.
En sortir, c’est passer de la réaction à la responsabilité consciente.
La première étape consiste à observer votre posture sans jugement.
Demandez-vous : “Suis-je en train d’aider, d’accuser ou de subir ?”
Identifier le rôle suffit souvent à désamorcer le scénario.
Au lieu d’aider pour être reconnu, apprenez à écouter sans sauver.
Au lieu de subir, exprimez vos besoins clairement.
Et au lieu de contrôler, accueillez votre peur.
Ce recentrage rétablit l’équilibre et la justesse relationnelle.
Dans cette version consciente, les rôles changent :
La Victime devient Créatrice : elle agit au lieu de subir.
Le Sauveur devient Soutien / Coach : il guide sans se sacrifier.
Le Persécuteur / Bourreau devient Affirmé : il s’exprime sans dominer.
Ce nouveau triangle favorise des relations authentiques, apaisées et respectueuses.
Dans le cadre de la thérapie, le triangle de Karpman peut facilement se rejouer entre le thérapeute et le client.
Souvent, sans s’en rendre compte, le thérapeute adopte la posture du Sauveur : il veut aider, réparer, apaiser.
En face, le client peut glisser dans le rôle de la Victime, cherchant chez l’autre la solution à son mal-être.
Cette dynamique crée une forme de dépendance subtile : le thérapeute devient indispensable, et le client ne s’autorise plus à agir par lui-même.
Or, dans une approche holistique, l’objectif n’est pas de sauver, mais de rendre l’autre autonome.
Sortir du triangle de Karpman dans la thérapie, c’est revenir à une posture juste : le thérapeute accompagne, éclaire, guide… mais ne fait pas à la place.
Et le client, de son côté, redevient acteur de sa propre guérison.
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